Yacob et Mathieu

« Ils nous aident et nous les aidons, ils nous aiment et nous les aimons, c’est aussi simple que ça »

Joseph Kessel est un romancier français du XXe siècle, pendant la 1re Guerre mondiale, il fut aviateur de combat. Lors de la 2nde Guerre mondiale, après la défaite de la France, il se replia à Londres pour continuer le combat. Cette citation tirée du roman L’Armée des ombres nous permets de comprendre comment l’auteur définissait la résistance. « Ils » désignant les communistes résistants, Kessel voyait donc la résistance comme une grande famille qui s’entraide malgré les différences : la résistance unie. Mais pourquoi autant parler des communistes ? Ils avaient participé au gouvernement du Front Populaire et les tensions politiques avaient été fortes avec la droite pendant les années 1930, puisqu’on les accusait de faire passer les intérêts de la France après la solidarité avec les communistes d’Union soviétique. La défaite de la France lors de la 2nde Guerre mondiale a donc ressoudé les liens brisés entre les Français, communistes et non-communistes. « C’est aussi simple que ça » : l’auteur fait référence à une évidence, une banalité.

Cette vision de la résistance fait directement références à des valeurs tel que la solidarité, l’entraide, la fraternité, des valeurs que la France a oubliées lorsque Pétain arriva au pouvoir.

Mais alors pourquoi résister ? En effet, résister à l’époque était très dangereux. Par exemple, le recueil de renseignement, qui permettait à la résistance de pouvoir agir en conséquence, pour aider les déportés, peut nous conduire à l’arrestation, la perte de proche, la torture ou même la mort, Ce fut le cas de Renée Lascroux ou encore d’Antonin Chadeyron. Ces deux résistants ont aidé la résistance en obtenant des informations vis à vis des occupants. Chadeyron a vu ses fils déportés tandis que Lascroux vit sa vie enlevée par les Allemands. Alors pourquoi ? Pourquoi s’engager pour la résistance alors qu’on a tant à perdre ? L’espoir, l’espoir d’un renouveau, d’un changement, cela est peut-être ce qui alimente les résistants. Peut-être l’espoir d’obtenir une France meilleure pour les générations à venir car on possède une progéniture, un héritage. L’obtention de titres honorifiques tel que la médaille de la Résistance ou la croix de Guerre. Il y a aussi la fierté d’avoir combattu pour son pays. Combattre pour la liberté, l’injustice, des causes pour lesquelles nous voulons nous battre. Ces raisons-là, pour les résistants, leurs importait beaucoup plus que leurs propres vies, que leur propre liberté, les douleurs physiques et morales, des risques de la résistance.

En participant à cette guerre les Résistants avaient des choses à perdre et gagner que ce soit individuel ou collectivement. Ce qu’ils avaient à gagner personnellement c’était la fierté (nationalisme). Collectivement ils gagnaient la liberté, la paix et ils reprennent les territoires pris par l’Axe. Ils pouvaient aussi avoir une nouvelle démocratie à la fin de la Guerre. Cependant s’il y a des choses à gagner il y a aussi des choses à perdre individuellement comme collectivement. Individuellement ils pouvaient perdre la vie et être torturé et collectivement ils auraient pu perdre la lutte.

J’associe les valeurs de courage, bravoure, sacrifice, espoir et passion à la Résistance française. Durant cette période la France a beaucoup souffert et s’est trouvé plusieurs fois dépassée par les évènements mais grâce aux résistants elle a pu retrouver la paix au prix de nombreux sacrifices. Il a fallu énormément de courage aux résistants car ils connaissaient les différents risques mais l’espoir de retrouver un jour la paix les a galvanisé et ils ont réussi car aujourd’hui la France n’est pas en guerre sur son sol. Pour gagner la guerre il faut aussi une certaine passion comme un amour pour la France et être dévoué c’est pourquoi la France a fini par triompher.