Lubin et Erwan

« Sais-tu, disait Gerbier, de quoi est faite la vie d’un homme illégal ? De l’homme de la Résistance ? Il n’a plus d’identité, ou il en a tellement qu’il a oublié la sienne […] Mais il n’est jamais seul. Il sent autour de lui la foi et la tendresse de tout un peuple enchaîné. Il trouve des complices, il trouve des amis dans les champs et à l’usine. Dans les faubourgs et dans les châteaux, chez les gendarmes, les cheminots, les contrebandiers, les marchands et les prêtes. Chez les vieux notaires et chez les jeunes filles. Le plus pauvre partage sa maigre ration avec lui. »

Joseph Kessel, L’Armée des ombres, chapitre 1, page 35.

Joseph Kessel est un romancier franco-argentin né le 15 janvier 1898 à Villa Clara (Argentine) et meurt le 23 juillet 1979 à Avernes dans le Val-d’Oise. Il s’engage tout d’abord dans l’aviation française pendant la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il écrit son premier grand succès : L’équipage, sorti lorsqu’il avait 25 ans. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, il devint correspondant de guerre puis rejoint le Général de Gaulle à Londres. Joseph Kessel est le co-auteur du Chant des partisans avec son neveu, qui deviendra l’hymne de la Résistance. Il entra ensuite dans les Forces Françaises Libres (FFI). L’Armée des ombres est publié fin 1943, lors de l’occupation allemande du territoire français.

Selon l’auteur, la Résistance est l’aide apportée indépendamment des caractéristiques de la personne en danger. Pour ceux qui n’ont plus de famille, la Résistance devient leur famille. En effet, selon Kessel, la solitude n’existe pas dans la Résistance, les résistants sont entourés d’un peuple enchaîné par l’occupation. Dans cette citation, Kessel nous explique que le fait d’entrer dans la Résistance signifie renoncer à son ancienne vie et être prêt à devenir quelqu’un d’autre et à tout risquer pour aider ses camarades. L’auteur décrit la Résistance comme une famille « enchainée » unie. Chaque résistant serait prêt à se sacrifier pour permettre à un autre qu’importe son nom, sa religion, son origine, de vivre une vie normale et paisible sans embûches. Les résistants sont montrés comme des héros qui font preuve de détermination et de bravoure face à chaque épreuve pendant la guerre.

Il y a un grand nombre de résistants qui ont participés à la fabrication de faux papiers pendant la seconde guerre mondiale tel que Félix LUSSET, René BONISSEL, Joséphine DUPUIS ou encore Simone BRIOT. Ces résistants ont permis à un bon nombre de gens de ne pas se faire arrêter par les forces occupantes. Si ces derniers étaient arrêtés, ils étaient parfois torturés et déportés. Très souvent, ils étaient exécutés. Les résistants avaient beaucoup à gagner en résistant mais ils avaient beaucoup à perdre en résistant tant pour leur intérêt individuel que pour l’intérêt général.

Par exemple, Félix LUSSET a résisté, notamment en fabriquant des faux-papiers pour permettre à des personnes repérées par l’occupant d’avoir une nouvelle identité, participer à de nombreux sabotages pour perturber au maximum l’organisation militaire des Allemands, a distribué des tracts, tout ça pour aider la France. En résistant, Félix a gagné en fierté, en honneur et la reconnaissance de la France pour son intérêt personnel. Mais en gagnant, il a également aidé la France à sortir de l’occupation. Cependant, il avait également beaucoup de choses à perdre autant sur le plan général que sur le plan personnel. Il pouvait perdre tout ce qu’il avait bâti : une famille, un travail, une maison, ses amis, sa vie en général quoi. Il pouvait aussi mourir pourtant il a quand même pris ce risque en s’engageant dans la Résistance. Il pouvait également contribuer à perdre l’honneur de la France, sa fierté, son histoire, sa culture, son pays, s’il perdait. Pourtant, malgré les nombreux risques et les nombreuses conséquences, il s’est engagé.

Jean-Jacques GOGUEL a également aidé à la fabrication de faux-papiers. Lorsqu’il était chef de service à Reims, il a aidé à la fabrication de faux-papiers. Tout comme Félix LUSSET, il avait en résistant des choses à gagner pour son intérêt personnel, comme l’honneur, la fierté d’avoir défendu son pays, les décorations qu’il pouvait obtenir. Mais il défendait aussi l’intérêt général en aidant la France à se libérer. Par ailleurs, il avait également beaucoup de choses à perdre en étant résistant aussi bien sur le plan individuel que général, tout comme Félix.

Finalement, les résistants avaient des choses à gagner en entrant dans la Résistance mais ils avaient à contrario des choses d’une valeur bien plus grande à perdre en résistant.

En cette période, une grande partie de l’Europe était occupée. Des résistants, appelés des partisans, volaient des armes, faisaient sauter des voies ferrées et tendaient des embuscades aux soldats allemands. La Résistance a donc joué un rôle-clé pendant la Seconde Guerre mondiale, nous pouvons donc associer la Résistance française à plusieurs valeurs.

La loyauté fût l’une des premières valeurs de la Résistance. En effet, les Résistants français ont toujours eu l’espoir d’une victoire malgré la défaite et la mise en place du régime de Vichy en 1940. Les résistants français ont été loyaux envers la France, leurs camarades et des personnes inconnus pour eux, ils se sont battus pour une cause commune, le soulèvement de l’occupation allemande. 

La valeur la plus évidente serait la bravoure, elle fut le tournant de la Résistance française. Elle apparut sous plusieurs formes auxquelles répondait des arrestations et des actes de torture par les Allemands où les Résistants tentèrent de ne pas parler. C’est avec bravoure que les résistants se sont battus pour notre nation. Ils ont tenté de conquérir cœur de chaque citoyen, de donner du courage et de l’espoir à la population. 

Une des valeurs qui a été d’avantage mise en avant durant cette période difficile fut l’entraide. Par exemple cela s’est manifesté par l’hébergement de résistants ou de juifs pourchassés par des résistants ou leurs soutiens. En effet, c’est en se serrant les coudes que les résistants ont su aller de l’avant et ont fait face à’ l’occupation allemande et aux SS. 

La détermination fut une autre valeur les Résistants français de 1940 à 1944 ne se sont pas relâchés, malgré la pression allemande croissante. Leur détermination a permis leur bravoure, leur loyauté et l’entraide. Cette valeur montre que les Résistants français furent sans relâche. 

Pour conclure, nous pouvons dire que la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale est une période compliquée pour les Résistants, mais ils ont contribué à la victoire contre l’occupation allemande.