Léa, Loren et Zacharie

Joseph Kessel est né en 1898, en Argentine dans une famille juive. Il passe une partie de son enfance en Russie puis emménage à Paris pour poursuivre ses études. Il les interrompt en 1916 pour s’engager dans l’aviation. Pendant la guerre, il écrit le livre L’Armée des ombre , publié à la fin de l’année 1943 à Alger. Ce livre a pour but d’apprendre aux gens ce qu’est la Résistance mais aussi les horreurs de la guerre et le quotidien des Français de l’époque. Il se base sur des témoignages de résistants français. Mais tous les noms et lieux ont été changé pour les protéger.

Dans son livre Joseph Kessel définit alors ce qu’est la Résistance. La citation suivante est une parole du personnage principale Phillipe Gerbier lorsqu’il explique à Legrain tout ce qu’il ignore de la Résistance, il la définit donc en quelques sorte :

« Celui qui trouve le papier risque la mort. Ceux qui composent les pages risquent la mort. Ceux qui écrivent les articles risquent la mort. Et ceux qui transportent les journaux risquent la mort ».

Cette citation nous montre que chacun peut résister de manière différente et pas forcément avec les armes. Ici on parle de ceux qui participent à la transmission et la publication d’information non-censurées par l’occupation. C’est ce qu’on appelle de la propagande. Elle permet de montrer les vérités sur les conditions de vie et d’influencer les autres à résister. Dans la citation, on comprend que celui qui trouve le papier fait un acte de résistance aussi important que celui qui distribue les journaux. Les deux actions apportent une aide pour lutter contre l’occupation. Chacun résiste en fonction de ses possibilités et de sa situation. La citation nous fait aussi comprendre que chaque petite action est importante et peut sauver des vies. Mais elle nous montre surtout que résister présente un risque important comme celui de mourir, de se faire torturer ou emprisonner et cela quel que soit la nature de sa participation à la Résistance.

Il y a des manières différentes de résister. L’une d’elle été de sauver les juifs des persécutions antisémites. Il y a eu de nombreuses manières de persécuter les juifs : Les empêcher d’exercer leurs emplois, les affamer, les répertorier et leur faire porter l’étoile jaune, les rafler et les déporter…

Les historiens estiment que le nombre de victimes juives pendant la Seconde Guerre mondiale s’élève entre 5 et 6 millions de personnes. Si les résistants n’avaient pas risqué leur vie pour eux le nombre aurait été surement plus élevé. On peut alors se demander ce qu’obtenaient les résistants de si important pour se mettre autant en danger en sauvant les juifs ; en effet, du point de vue de leurs intérêts individuels, ils avaient quasiment tout à perdre s’ils se faisaient prendre ou même dénoncer par leurs voisins ou leurs amis.

Henri Vieillard un instituteur d’une école primaire du 17e arrondissement de Paris s’est fait arrêter sur dénonciation. Ils l’ont tout de même relâché car ils n’ont pas trouvé de preuve lors de la perquisition. En revanche, s’il y avait des preuves les résistants risquaient l’emprisonnement, la torture ou même la mort. C’est pour cela que les résistants devaient se méfier de leur entourage.

Qu’est-ce que de plus important que le risque de mourir ? Un véritable attachement aux valeurs patriotiques ? En sauvant les juifs, les résistants ont fait ce qu’ils croyaient être juste et ce sont pour cet idéal de justice. Au niveau de l’intérêt individuel, ils ont pu obtenir de la reconnaissance de la part des juifs sauvés et des autres personnes contre le régime de Vichy et le nazisme. Aussi ils ont mérité de la fierté d’avoir réussi à sauver des gens. Par ailleurs ils sont eux-mêmes devenus plus fort et plus courageux en dépassant leurs peurs.

L’intérêt général de résister est de s’être battu pour les valeurs patriotiques et avoir ainsi pu aider et sauver les juifs des persécutions antisémites. Ils l’ont fait de différentes manières. Certains résistants tels que Henriette Pion, une professeure du 15e arrondissement ou Henri Vieillard, n’ont pas hésités à recueillir des juifs chez eux alors qu’ils étaient traqués.  D’autres résistants en ont sauvé en aidant des enfants sans familles comme Jacqueline Macé, une institutrice de Courbevoie, qui a logé un enfant israélite dont la grand-mère avait été arrêtée. Ils ont tenté par le biais de journaux de propagande de faire ouvrir les yeux sur l’horreur de la situation.

Les résistants ont risqué leur vie pour sauver les juifs des persécutions et de la déportation. Les juifs n’étaient pas forcément des personnes de leur famille ou des proches, ils pouvaient même être des inconnus.  Les résistants les ont quand même aidés car ne pas sauver les Juifs aurait été laisser des citoyens français être persécutés en raison de leur religion. Aussi les résistants n’auraient pas pu rendre à la France sa liberté : la liberté de croyance et surtout celle de la conscience. Ils luttaient contre le fait de ne pas pouvoir vivre librement dans la religion souhaitée et pour cela il fallait protéger les Juifs.

Les personnes qui ne voulaient pas résister car elles ne voulaient pas prendre le risque de mourir prenaient le risque que la situation de l’époque ne s’améliore jamais et que des millions d’innocents meurent. Alors finalement peut-être que sauver les juifs des persécutions antisémites était plus important que ne pas prendre le risque de mourir.

La Résistance française est associée à plusieurs valeurs, toutes positives. Tout d’abord elle est associée aux valeurs de la République française et à la volonté de les protéger. C’est ce qu’on appelle le patriotisme.

La résistance a pour but de rendre à la France sa liberté car pendant la Seconde Guerre mondiale, c’était un pays occupé et les Français n’étaient pas libres de leurs choix.

Les résistants se sont battus pour rétablir cette liberté qu’elle soit d’expression ou de conscience. Les résistants ont aussi lutté pour que l’égalité soit respectée et pour que tous les Français aient les mêmes droits. Des Juifs qui n’avaient plus les mêmes droits que les autres citoyens étaient protégés et sauvés par les résistants. La résistance est aussi associée à la fraternité car résister, c’est de l’entraide entre citoyens. Pour eux, le plus important étaient de s’opposer au régime nazi et d’aider à libérer la France. Les résistants aidaient les autres dans le besoin. Ils se soutenaient aussi ensemble pour être plus forts, ils étaient solidaires.

Pour finir, la résistance est associée au courage. Peu de gens serait prêts à risquer leur vie pour d’autre mais les résistants n’ont pas eu peur malgré tous les risques qu’ils encouraient. Ils ont donné leur vie pour leur pays sans se soucier d’eux. Ces personnes courageuses ont pensé avant tout aux autres et à la liberté de la France. Ce sont de véritables héros qui malgré la peur, le risque d’être arrêté, torturé et de mourir, ne se sont pas dégonflés et sont allés au bout de leurs idées. Pour eux, les valeurs patriotiques étaient plus importantes que tout, même que leur propre vie. C’est pourquoi la résistance est surtout associée au courage.