ESTEVA Jean, Georges, Auguste

ÉTAT-CIVIL

· Date de naissance : 03/03/1918

· Ville de naissance : NR

· Département de naissance : NR

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

· Situation administrative :

· Situation administrative : Secrétaire du Commissariat au Travail des Jeunes

· Etablissement : Commissariat régional au travail des jeunes

· Ville : Reims, Marne

DISTINCTION

· Proposé pour : Médaille de la Résistance

· Grade : Simple

· Vivant/décédé : Vivant

· SI décoré, date du décret : 29/11/1946

FAITS DE RÉSISTANCE

· Alias : NR

· Famille dans la Résistance : déportés et internés de la résistance (DIR), forces françaises de l’intérieur (FFI)

· Mouvement/réseau : NR

· Statut : NR

Texte de la citation :

A payé son activité dans la Résistance de la déportation.

Rapport justificatif :

S’est occupé sous les ordres de M. Goguel, de toutes les questions de transmission de renseignements et plans (aérodromes de Courcy, poste de Reims, station Radio, etc…) arrêté le 14 décembre 1943, en même temps que M. Goguel a fait preuve, lui aussi de beaucoup de courage dans le façon de tenir tête à la Gestapo lors de ses interrogatoires. Très courageux pendant tout le temps de sa détention à la prison de Reims, il a été déporté en Allemagne en même temps que son camarade.

SOURCES

· Archives nationales, F17 16077

· Mémoire des hommes (https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/)

LASCROUX Renée

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 11/08/1911
  • Ville de naissance : Paris
  • Département de naissance : paris

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeur de lettres
  • Etablissement : Cours complémentaire, 22 rue Félix-Pécaut
  • Ville : Paris 17e

DISTINCTION 

  • Proposé pour :Médaille de la Résistance
  • Grade :Avec rosette
  • Vivant/décédé :Vivant
  • SI décoré, date du décret : 31/03/1947

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : Mlle Saint-Michel
  • Famille dans la Résistance : nr
  • Mouvement/réseau : MAINTENIR, MUSEE DE L’HOMME
  • Statut :  nr

Texte de la citation :

Entré dans la Résistance dès octobre 1940 a toujours fait preuve d’une intelligente activité servie par un courage tranquille et résolu. A collaboré successivement avec les groupes Maintenir (OCM) et Musée de l’Homme. A rendu de grands services en facilitant l’évacuation et le rapatriement d’internés anglais, et comme agent de liaison et d’information. Arrêté en novembre 1942 et condamné à mort sans avoir rien révélé, a été déporté à Ravensbrück en avril 1943, puis a Bergen-Belsen.

Rapport justificatif :

Octobre 1940 membre du groupe Maintenir recoit le pseudonyme de Mlle Saint-Michel, attachée au « service de passage » et « d’évasion » de prisonniers ou d’évadés français, anglais et canadiens. « Sous-lieutenant » des bataillons de la Mort, participe à la formation et à l’entretien d’un dépôt à Amiens.

Février 1941. Aide à l’évasion d’un sujet britannique et de deux prisonniers canadiens. Chargée de la Gestapo à Paris particulièrement dans le 17e arrondisement, facilite le passage en zone non occupée de ceux qui veulent rejoindre les Forces françaises libres (FFL), transmet des courriers et des plans importants.

21 septembre 1942, Arrêtée à la gare de Lyon, conduite à la Santé transférée à Fresnes puis au fort de Romainville, à Compiègne d’ou elle quitte la France pour Ravensbrück le 27 avril 1943 (matricule 19 254) ou elle reste deux ans, désignée pour le camp de la mort de Bergen-Belsen, le 27 février 1945, atteinte du typhus le jour de la Libération est hospitalisée par les services sanitaires anglais et repatriée en avion britannique le 1er juin 1945.

SOURCES

LAPIERRE Georges, Anatole

Source : Maitron

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance :28/02/1886
  • Ville de naissance : Courtavant
  • Département de naissance : Aube

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Directeur d’école
  • Etablissement : Ecole primaire
  • Ville : paris

DISTINCTION 

  • Proposé pour : médaille de la Résistance
  • Grade : avec rosette
  • Vivant/décédé : Décédé (à titre posthume)
  • SI décoré, date du décret : 29/11/1946

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias :NR
  • Famille dans la Résistance : forces françaises combattantes (FFC), déportés et internés de la résistance (DIR)
  • Mouvement/réseau : CND CASTILLE
  • Statut :  déporté résistant

Texte de la citation :

Instituteur animé d’un admirable esprit de civisme. Dès 1941 s’est donné entièrement à la lutte pour la ?. Utilisant la parfaite connaissance du milieu de l’enseignement primaire que lui valait son poste de sécrétaire du syndicat national des instituteurs, a commencé à constituer dans tout le pays des groupes d’information et de Résistance, les a animés de sa foi tenace et les a dressés pour la défenses de la liberté.

Arrêté par la Gestapo en mars 1943 a, dans les prisons et dans les camps, donné l’exemple d’un courage tranquille et résolu. Malgré privations et les sévices, n’a cessé de soutenir le moral de ses compagnons de captivité en leur faisant partager sa certitude de la victoire et son ardeur à travailler au relèvement de la France.

Rapport justificatif :

Directeur d’école primaire à Paris, Lapierre, qui n’a jamais voulu accepter la défaite et la collaboration, est entré en contact dès 1941 avec divers éléments de Résistance. Utilisant sa profonde connaissance des milieux instituteurs, – il était sécrétaire du syndicat national des instituteurs – et aussi les liaisons personnelles qu’il avait avec nombre de sécrétaires de syndicats départementaux, Lapierre a voulu constituer une organisation de Résistance de l’enseignement qui, par les instituteurs, s’étendrait à toute la France.

Incarcéré à Troyes, puis à Fresnes, déporté en Allemagne le 13 septembre 1943, Lapierre passa successivement aux camps de Sarrebruck Oranienbourg, Natzweiler, et Dachau, donnant par son courage tranquille, sa foi en la victoire, son civisme inébranlable, un magnifique exemple à tous les Français déportés. Malgré les brimades et les sévices, malgré la faim et le froid, il n’a cessé de penser à la reconstruction française d’après la Libération, soutenant ses compagnons, et les encouragent à travailler pour l’organisation d’une société plus juste et plus fraternelle.

Mort d’épuisement et de mauvais traitements au camp de Dachau en février 1945.

SOURCES

MARON Suzanne

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 04/08/1914
  • Ville de naissance : Saint-Maurice-de-Beynost
  • Département de naissance : Ain

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeur
  • Etablissement : Lycée Jean-de-la-Fontaine
  • Ville : Paris 16e

DISTINCTION 

  • Proposé pour : Médaille de la Résistance
  • Grade : Simple
  • Vivant/décédé : Vivant
  • SI décoré, date du décret : NR

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias :
  • Famille dans la Résistance :forces françaises combattantes (FFC)
  • Mouvement/réseau : SHELBURN
  • Statut :  déporté résistant

Texte de la citation :

Résistant de la première heure. S’est toujours donné sans compter et avec un complet mépris du danger au cours des diverses missions qui lui furent confiées. Condamné à 3 ans de travaux forcés et déporté pour avoir abrité un parachutiste anglais.

Rapport justificatif :

Arrêté le 17 février 1944 par la Gestapo a été internée à Fresnes à partir de cette date, puis condamnée à 5 ans de travaux forcés pour avoir accueilli un aviateur anglais. Déporté en Allemagne.

SOURCES

LEGOUET Yvonne

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 04/02/1905
  • Ville de naissance : Marcigny
  • Département de naissance : Saône et Loire

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Institutrice
  • Etablissement : Ecole primaire
  • Ville : Paris

DISTINCTION 

  • Médaille : Médaille de la Résistance
  • Grade : Simple
  • Vivant/décédé : Décédée (à titre posthume)
  • Date du décret : 10/01/1947

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Statut : NR
  • Famille dans la Résistance : NR
  • Mouvement/réseau : FRONT NATIONAL
  • Alias : NR

Texte de la citation :

Résistante active, a été arrêtée puis déportée.

Rapport justificatif :

A aidé M. Meline André dans des travaux de secrétariat et lui fournissait des renseignements.

A été arrêtée chez lui le 11 janvier 1944 par les Milliciens, gardée à vue 3 semaine par la police.

A été donné aux Allemands, emenée à Fresnes et mise au secret du 23 janvier au 27 mars. Transférée a Romainville. Déportée a Ravensbrück le 18 avril 1944, sous le numéro 35 401. Envoyée en transport dans les Sudètes et revenue en France le 6 mai 1945.

SOURCES

CERF DE MAUNY Hubert, Joseph, Philibert, Augustin

  • Date de naissance : 04/12/1907
  • Ville de naissance : Angers
  • Département de naissance : Maine-et-Loire

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Assistant
  • Etablissement : Faculté des Sciences de Paris
  • Ville : Paris

DISTINCTION 

  • Proposé pour : Médaille de la Résistance
  • Grade : Simple
  • Vivant/décédé : Décédé (à titre posthume)
  • SI décoré, date du décret : 17/12/1968

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : NR
  • Famille dans la Résistance : ND
  • Mouvement/réseau : ND
  • Statut :  ND

Texte de la citation :

Appartenant à un groupe de Résistance, a été déporté et a trouvé dans le camp de Dora ne mort glorieuse au service de son pays.

Rapport justificatif :

Entré au réseau Jonque, de la France combattante; le 2 février 1944. Le contact a été coupé à la mi-mai par suite d’une surveillance effectuée au bureau. Pendant cette période a pu transmettre de nombreux renseignements sur le région parisienne, principalement sur l’aérodrome de Villacoublay.

A travaille pour l’Organisation civile et militaire (OCM) comme chef de réseau cohors du la centrale praxitelle.

Arrêté par la milice le 8 juin 1944, il fut remis a la Gestapo et incarcéré a Fresnes le 13 juin 1944 puis déporté au camp de Buchenwald le 15 août 1944.

Le 3 septembre de la même année, fut évacué vers les usines de Dora Nordhausen, a Ehrlich dans le Hartz.

Epuisé par un travail au dessus de ses forces, mourant de froid et de faim, il entra à l’infirmerie le 18 janvier 1945. Presque aussitôt dans le coma, il mourut le 22 janvier 1945.

SOURCES

CHALBOS Paule

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 12/04/1917
  • Ville de naissance : NR
  • Département de naissance : NR

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Institutrice
  • Etablissement : NR
  • Ville : Viry-Chatillon

DISTINCTION 

  • Proposé pour : Médaille de la Résistance
  • Grade : Simple
  • Vivant/décédé : Vivant
  • SI décoré, date du décret : NR

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : NR
  • Famille dans la Résistance : NR
  • Mouvement/réseau : NR
  • Statut :  NR

Texte de la citation :

Jeune résistante, s’est consacrée à l’organisation et à l’action à la Résistance pendant l’occupation, a fourni des renseignements aux troupes alliés. Exemple de courage et de dévouement.

Rapport justificatif :

A participé activement à l’organisation et à l’action de la Résistance sous la direction de M. Moreau, inspecteur de l’enseignement primaire, déporté en Allemagne et décédé au camp de Buchenwald.

A fourni de très utiles renseignements aux forces alliées.

SOURCES

VIDALENC, née DELILLE Henriette

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 26/12/1884
  • Ville de naissance : Douai
  • Département de naissance : Nord

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeur d’école primaire supérieure en retraite
  • Etablissement : NR
  • Ville : NR

DISTINCTION 

  • Proposé pour : Médaille de la Résistance
  • Grade : Avec Rosette
  • Vivant/décédé : Décédé (à titre posthume)
  • SI décoré, date du décret : 29/11/1946

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : Louise
  • Famille dans la Résistance : NR
  • Mouvement/réseau : NR
  • Statut :  NR

Texte de la citation :

Agent de liaison d’un dévouement extrême. N’a pas hésité à assurer les missions les plus délicates au moment ou la surveillance allemande se resserrait sur elle. A été arrêté et, malgré les traitements qui lui ont été infligés, n’a pas révélé les secrets de l’organisation qu’elle connaissait bien. A été pour tous un modèle de dévouement et de courage.

Rapport justificatif :

Mme Vidalenc, résistante active de la première heure, a collaboré avec son mari à l’organisation d’un réseau de Résistance de l’enseignement, organisation s’étendant sur 45 département lors de l’arrestation de son mari le 3 mars 1943. Après l’arrestation de son mari est devenue agent de renseignement de DGER réseau Vélites-Thermopyles (RX1107, 2 mars, 6 mois de service au réseau).

A effectué des transports constants de documents, souvent au travers de barrages allemands. Arrêtée et torturée n’a pas révélé les secrets qu’elle connaissait si bien. Déportée et maltraitée n’a plus donné de nouvelles depuis son départ en Allemangne. Probablement morte en déportation.

SOURCES

VIDALENC Georges, Joseph

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 09/10/1885
  • Ville de naissance : Paris
  • Département de naissance : Seine

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeur d’école primaire supérieure
  • Etablissement : NR
  • Ville : Paris

DISTINCTION 

  • Proposé pour : Médaille de la Résistance
  • Grade : Avec Rosette
  • Vivant/décédé : Vivant
  • SI décoré, date du décret : 29/11/1946

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : NR
  • Famille dans la Résistance : Forces françaises combattantes (FFC), forces françaises libres (FFL)
  • Mouvement/réseau : CND CASTILLE
  • Statut : NR

Texte de la citation :

Professeur, ancien secrétaire du syndicat des professeurs d’école primaire supérieure. Dès 1941, s’est donné entièrement à la lutte pour la Résistance. A contribué activement à l’organisation de groupes d’information et de Résistance dans l’enseignement primaire, a accompli de délicates et dangereuses missions de liaison avec les groupements départementaux. Arrêté par la Gestapo le 2 mars 1943 a toujours fait preuve dans les prisons et dans les camps de beaucoup de courage et de fermeté donnant à tous un bel exemple de civisme.

Rapport justificatif :

Professeur d’école primaire supérieure à Paris ancien secrétaire du syndicat des professeurs d’EPS. Vidalenc est entré dans la Résistance dès 1941, refusant d’accepter la défaite définitive de la France et la honte de la collaboration. A travaillé en liaison notament avec Bloch-Masquart de l’Organisation civile et militaire (OCM) et Kirchmayer de Patrium Recuperare.

A partir de 1942 a travaillé en étroite liaison avec René Paty et Georges Lapierre secrétaire du syndicat national des instituteurs, pour constituer un groupe de Résistance de l’enseignement. Il aida Lapierre et Paty à constituer un réseau, qui part les instituteurs pouvait s’étendre sur les deux zones. Cette organisation devait d’abord saboter les instructions de la politique de Vichy et maintenir le culte de la République et de la liberté dans le corps enseignant, et par lui dans tout le pays. Elle devait faire une contre-propagande pour combattre l’influence de la presse et de la radio officielle et du ministre Bonnard, elle devait aussi recueillir toutes les informations politiques, culturelles et militaires pour les transmettre au CL de Londres, elle devait enfin suivant les possibilités, organiser ou appuyer les Groupes de Résistance susceptibles d’agir militairement le moment venu.

L’organisation était en place dans 45 départements des 2 zones au moment de l’arrestation de Paty et de Lapierre le 2 mars 1943. Quoique ébranlée, elle ne fut pas détruite et continua sa besogne. Incarcéré à Fresnes, le 2 mars 1943, M.Vidalenc fut déporté en Allemagne le 13 septembre 1943 et passa successivement aux camps de Sarrebrück, Oranienbourg, Berger-Belsen.

En prison comme dans les camps, il donna à ses camarades captifs un bel exemple de courage tranquille et de civisme, dédaignant les brimades, les sévices, les privations, soucieux seulement de la Libération et de la Reconstruction française. Rapatrié au moment de l’avance alliée.

SOURCES

PICARD Yvonne

Source : Archives de la préfectue de police de Paris / Mémoire Vive

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 1er/08/1920
  • Ville de naissance : Athènes, à l’Ecole française d’archéologie, dont son père était directeur
  • Pays de naissance : Grèce

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeure de lycée
  • Etablissement : Lycée de jeunes filles de Sèvres
  • Ville : Sèvres (Seine-et-Oise)

DISTINCTION 

  • Proposé pour : médaille de la Résistance
  • Grade : NR
  • Vivant/décédé : décédée (à titre posthume)
  • SI décoré, date du décret : 22/09/1945

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : NR
  • Famille dans la Résistance : NR
  • Mouvement/réseau : NR
  • Statut : NR

Texte de la citation :

A pris une part active à la diffusion de la presse anti-hitlérienne et notamment le journal L’Université libre. Arrêtée et déportée en Allemagne en juin 1942, elle est morte au camp d’Auschwitz, au début de 1943. S’était engagée dans l’action avec simplicité, sans souci des risques ni des dangers. A fait preuve pendant la durée de sa détention du plus bel esprit de sacrifice et de dévouement.

Rapport justificatif :

Mlle Yvonne Picard, déléguée au lycée de Sèvres, du 1er janvier 1942 au 19 juin 1942.

Entrée dans une organisation de Résistance, Mlle Picard a pris une part très active à la diffusion de la presse anti-hitlérienne et notamment de L’Université libre. Sur dénonciation, une perquisition a été faite à son domicile et a amené la découverte d’un grand nombre de tracts. Mlle Picard a été arrêtée par la police de Vichy le 20 juin 1942. Elle a été livrée aux Allemands fin juillet. Elle a été transférée ensuite au fort de Romainville jusqu’en janvier 1943 puis dirigée sur Compiègne et enfin sur le camp d’Auschwitz. A été l’objet dans ce camp des plus durs traitements et a été contrainte de se livrer à des travaux particulièrement péibles : assèchement des marais, travaux de terrassement, etc.

Mlle Picard n’a pu résister à cette vie exténuante et est décédée au camp d’Auschwitz vers la mi-mars, sans que l’on puisse préciser la date exacte de sa mort. Au cours de sa détention, elle fait preuve des plus hautes qualités morales, ayant le souci permanent de tenir son esprit au contact philosophique et littéraire de ses maîtres les plus qualifiés. Sa conversation et son jugement étaient le plus grand réconfort pour ses compagnes de captivité. Toutes sont unanimes à déclarer qu’elle s’était engagée dans l’action avec la plus grande simplicité, sans aucun souci des risques ni des dangers qu’elle pouvati courir.

SOURCES