PICARD Yvonne

Source : Archives de la préfectue de police de Paris / Mémoire Vive

ÉTAT-CIVIL

  • Date de naissance : 1er/08/1920
  • Ville de naissance : Athènes, à l’Ecole française d’archéologie, dont son père était directeur
  • Pays de naissance : Grèce

STATUT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

  • Situation administrative : Professeure de lycée
  • Etablissement : Lycée de jeunes filles de Sèvres
  • Ville : Sèvres (Seine-et-Oise)

DISTINCTION 

  • Proposé pour : médaille de la Résistance
  • Grade : NR
  • Vivant/décédé : décédée (à titre posthume)
  • SI décoré, date du décret : 22/09/1945

FAITS DE RÉSISTANCE

  • Alias : NR
  • Famille dans la Résistance : NR
  • Mouvement/réseau : NR
  • Statut : NR

Texte de la citation :

A pris une part active à la diffusion de la presse anti-hitlérienne et notamment le journal L’Université libre. Arrêtée et déportée en Allemagne en juin 1942, elle est morte au camp d’Auschwitz, au début de 1943. S’était engagée dans l’action avec simplicité, sans souci des risques ni des dangers. A fait preuve pendant la durée de sa détention du plus bel esprit de sacrifice et de dévouement.

Rapport justificatif :

Mlle Yvonne Picard, déléguée au lycée de Sèvres, du 1er janvier 1942 au 19 juin 1942.

Entrée dans une organisation de Résistance, Mlle Picard a pris une part très active à la diffusion de la presse anti-hitlérienne et notamment de L’Université libre. Sur dénonciation, une perquisition a été faite à son domicile et a amené la découverte d’un grand nombre de tracts. Mlle Picard a été arrêtée par la police de Vichy le 20 juin 1942. Elle a été livrée aux Allemands fin juillet. Elle a été transférée ensuite au fort de Romainville jusqu’en janvier 1943 puis dirigée sur Compiègne et enfin sur le camp d’Auschwitz. A été l’objet dans ce camp des plus durs traitements et a été contrainte de se livrer à des travaux particulièrement péibles : assèchement des marais, travaux de terrassement, etc.

Mlle Picard n’a pu résister à cette vie exténuante et est décédée au camp d’Auschwitz vers la mi-mars, sans que l’on puisse préciser la date exacte de sa mort. Au cours de sa détention, elle fait preuve des plus hautes qualités morales, ayant le souci permanent de tenir son esprit au contact philosophique et littéraire de ses maîtres les plus qualifiés. Sa conversation et son jugement étaient le plus grand réconfort pour ses compagnes de captivité. Toutes sont unanimes à déclarer qu’elle s’était engagée dans l’action avec la plus grande simplicité, sans aucun souci des risques ni des dangers qu’elle pouvati courir.

SOURCES